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Previously on ... The Hateful Eight


Pour son huitième et donc normalement avant-avant-dernier film, Quentin Tarantino livre son western qui va à l’opposé des codes du genre. Déjà un monument !

Après la fuite du scénario sur internet dans les mois précédents le tournage, Quentin Tarantino a voulu tout lâcher mais il a finalement tenu bon. En résulte un film audacieux dans ses tentatives et particulièrement captivant. Le fringuant chasseur de primes John Ruth, joué par un Kurt Russel impérial, doit livrer une célèbre criminelle à l’échafaud. Seulement, les conditions du blizzard les font arriver dans un relais de diligences en présence de deux compagnons de route rencontrés sur le chemin. Le chasseur de primes a des doutes, et pense qu’un homme présent là-bas est de mèche avec sa prisonnière (Jennifer Jason Leight).

S’en suit alors un huis-clos paranoïaque. Quelque soit l’endroit montré dans le film, tous les personnages sont en danger, que ce soit dans le froid et la neige du dehors, ou dans la mercerie potentiellement remplie de traitres. Un huit-clos intérieur et extérieur. La tension fait évidemment penser à une pièce majeure du cinéma d’horreur : The Thing. Dans ce film de John Carpenter, un extraterrestre peut prendre l’apparence d’un humain dans une base scientifique de l’Antartique et Kurt Russel doit survivre parmi ses camarades. La paranoïa est donc à son paroxysme comme dans le film de Tarantino. On rajoutera également le fait qu’Ennio Morricone a utilisé pour The Hateful Eight des parties non retenues pour la bande-son finale de… The Thing. Il y a des choses qui ne s’inventent pas.

Les plus critiques reprocheront le style bavard du film, propre à Tarantino dans ses différents chef-d’œuvres (Pulp Fiction, Reservoir Dogs). Si les discussions prennent autant de place, c’est en partie pour imbriquer une violence plus marquante, et donner plus de force aux scènes. The Hateful Eight est une vision pessimiste de l’Amérique d’hier et d’aujourd’hui, où le mensonge et la violence peuvent vous sauver la vie… du moins pour un temps limité.


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