Musique au logis : Lemmy Kilmister, la fin d'une légende du Rock N' Roll
« Qui est le plus fort entre Lemmy et Dieu ? »
Cette question, vous l’avez sûrement déjà entendue si vous êtes fan de Metal, ou plus largement de Rock, car elle catalyse à elle seule tout l’engouement autour de ce musicien hors norme qu’est Ian Fraser Kilmister, bien plus connu sous le nom de Lemmy Kilmister.
Je dois bien admettre que cet article arrive un peu tard, car le bougre nous a malheureusement quitté le 28 décembre dernier, quelques jours à peine après son soixante dixième anniversaire, à la suite des complications d’un cancer de la prostate. Mais pendant ces trois mois, j’ai eu l’occasion de (re)découvrir plus en profondeur l’œuvre colossale de ce géant de la musique, aussi talentueux qu’excentrique.
Même si certains ne résument Lemmy qu’à « l’autre alcoolique qui jouait de la basse comme un forain et qui gueulait dans Motörhead », il serait malhonnête d’occulter ses participations à bien d’autres projets ou groupes (comme Hawkwind ou The Headcat, ou encore de nombreuses collaborations et featurings) ainsi que la trace indélébile qu’il a laissé dans le cœur (et les oreilles) de nombreux adeptes de Rock N’ Roll.
Car si il y a bien un mot pour définir Lemmy Kilmister, c’est bien « Rock N’ Roll », autant par la musique qu’il a composée (l’écoute d’un album de Motörhead, et encore plus de The Headcat, suffit amplement à comprendre que ce dernier baigne totalement, et depuis longtemps, dans cette ambiance sentant bon le Whisky et les clopes) que par sa façon d’être.
Niveau production musicale, je ne saurais que très vivement vous conseiller d’écouter simplement du Motörhead (Ace Of Spades, March Ör Die, The Wörld Is Yours), du Hawkwind (Space Ritual), du The Headcat (Walk The Walk … Talk The Talk), et de fouiller un peu dans la discographie très dense du coco.
Géniteur de la pensée « Born To Lose, Live To Win », Lemmy a toujours voulu vivre sa vie à 200 à l’heure, et c’est précisément ce qu’il a fait, défiant la médecine et la biologie en se droguant avec tout ce qui est possible de façon démesurée, parfois avec de grands noms comme Jimi Hendrix ou Ozzy Osbourne, ayant un taux d’alcoolémie constamment au-dessus des 3g par bras. Il est beau de voir qu’il n’a jamais trahi sa manière de vivre, même quand les médecins lui disaient qu’avec tout ce qu’il se mettait derrière le cornet, il était en sursis et que tout ce qui arriverait après serait du bonus (et ça, dans les années 70 … ça fait un bon bonus, non ?).
Je vous conseille également le visionnage du film documentaire Lemmy : The Movie, datant de 2010, qui suit le chanteur dans sa vie quotidienne, et retrace son histoire, montrant le côté humain du personnage, entre anecdotes d’autres musiciens, passages lives et archives.
Et c’est précisément ce qui a fait le charme et le mystère autour de « l’anglais qui a fait bouger le Monde entier ». Lemmy, c’est bien plus qu’un musicien ayant eu une vie de débauche, c’est avant tout un mythe, l’exemple type du rocker, celui qui devait nous enterrer tous, avec sa bouteille de Jack Daniel’s à la main …
Merci Lemmy, pour tout. Tu étais pour nous cette figure emblématique, que l’on croyait capable de défier même la Mort …
Finally, it was it, you were killed by death mate.
« C’était une question piège ! Lemmy EST Dieu ! »
Ace Of Spades, de Motörhead :