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Musique au logis : Left Boy

L’Autriche.


Terre natale du meilleur acteur du monde, en la personne d’Arnold Schwarzenegger, d’un petit moustachu anxiogène (… Bon, on ne peut pas toujours réussir), mais également du rappeur Ferdinand Sarnitz. Je suis presque sûr que comme ça, dans l’absolu, que ce nom ne vous dit pas grand-chose, alors je vais me permettre, sans préavis ou transition pompeuse, de vous le nommer sous son nom de scène : Left Boy.

Agé de 28 ans, ce jeune musicien originaire de la ville de Vienne s’est notamment fait un nom avec son single Get It Right, sorti en 2013, que vous avez forcément entendu en soirée, si vous ne côtoyez pas que des metalleux élitistes ou des férus de Jean Ferrat.

Bon, soyons honnête, je ne suis pas un fan inconditionnel du chanteur, et je ne connais pas forcément tous les tenants et aboutissants de son œuvre, mais je me permets (encore une fois) de vous apporter une vision extérieure de cet artiste, et par extension de ce style qu’est devenu le Rap/Hip Hop commercial, et que j’aime nommer « Peura de Babtou Fragile ».

Selon Wikipédia (parce que oui, ici on cite Wikipédia sans pression), Ferdinand « cite Wu-Tang Clan, Oxmo Puccino, De La Soul, Atmosphere, Ugly Duckling, Daft Punk, Édith Piaf, Nina Simone, Oumou Sangaré, Gipsy Kings comme étant ses inspirations », et sérieusement, à part dans quelques titres (comme les chansons Security Check, à l’ambiance second degrés appréciable, ou Big Leagues, qui fait très Hip Hop Old School et est, pour ma part, le meilleur morceau de Left Boy), la soupe servi n’est pas forcément la plus savoureuse qui soit. Pourtant, avec autant de grands noms comme sources d’inspiration, nous pourrions imaginer une musicalité unique, mélangeant les langues ou se jouant des carcans stylistiques habituels … Mais non.

D’un point de vue tout à fait personnel (qui n’est donc pas voué à insulter les fans ou à considérer mes propos comme parole d’évangile), le gros problème de Left Boy n’est pas un manque de qualité musicale ou une volonté commerciale de l’auteur. La production est de très bonne qualité, les visuels sont vraiment très bien travaillés et esthétiques (ce qui est compréhensible quand on pense que le gars a quelques années d’audiovisuel dans les pattes), et la volonté derrière ses créations parait tout à fait sincère, ce qui est agréable par les temps qui court.

Son gros problème, donc, est le style de Hip Hop dans lequel il s’inscrit, une sorte de Rap teinté d’Electro, que l’on entend partout depuis au bas mot 6 à 8 ans, en fait, depuis Eminem et la claque d’originalité qu’il a apporté à l’époque. Mais cette originalité, telle un orgasme, est éphémère (et non, je n’ai pas honte de comparer le Hip Hop moderne à un orgasme). À l’écoute de la majorité des morceaux produit par Left Boy, je n’ai pu contenir un certain sentiment de lassitude et même, osons le dire, d’ennui. Sans remettre en question ses talents de production ou d’écriture, j’ai eu une impression de réchauffé assez désagréable, étant d’autant plus déçu par le fait que le premier contact que j’ai pu avoir avec Left Boy a été la chanson Big Leagues, que j’imaginais représentative du reste de sa discographie.

Bref, Left Boy a, selon moi, un potentiel vraiment intéressant, mais ne peut pas être considéré comme un rappeur original, ne faisant pas le poids face à un Army Of The Pharaohs pour le côté Hip Hop, ou à un Dope D.O.D pour le côté mélange des genres.

Mais ne restons pas sur une note négative, et rappelons que Left Boy a connu un succès commercial indéniable, qui lui, est représentatif de la présence d’un public moins tatillon et chiant que votre serviteur.

PS : Je ne cache en aucune façon la fierté d’avoir pu parler de Schwarzy, d’Hitler, de Jean Ferrat et d’orgasme.



Big Leagues, Left Boy:

Seven, Army of The Pharaohs:

What Happenned, Dope D.O.D:






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