Musique au logis : DNCE
Si vous m’aviez dit un jour que j’aimerais une chanson chantée par un ancien poulain de l’écurie Disney, je crois que je vous aurais sûrement balancé ma canette de Koenigsbier à la tronche. Mais bon, comme il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis, et surtout parce que je me suis sournoisement fait avoir par des proches qui en avaient marre du Metal ou du Rap Hardcore dans la voiture, j’ai eu l’occasion de jeter une oreille sur un groupe qui m’était, pour être tout à fait honnête, complètement inconnu. J’ai nommé DNCE.
Pour ceux qui, comme moi, n’écoutent que peu la radio, vous ne connaissez sûrement pas ce groupe. Pourtant, il abrite en son sein une ancienne idole de collège pour 75% de la population féminine de l’époque, rivalisant de près avec un Robert Pattinson ou un Justin Bieber, puisque le chanteur et guitariste n’est autre que Joe Jonas, ancien frontman du groupe (underground) Jonas Brothers, qui a traumatisé une génération de jeunes marginaux dans mon genre. Accompagné de Jack Lawless, Cole Whittle, et de JinJoo Lee, le quatuor DNCE n’a rien à voir avec la musique que proposaient les frères/égéries de Disney à l’époque. Parce que maintenant il y a des gros mots !
Plus sérieusement, le groupe délivre une musique aux accents pop rock assez sympathiques, en ajoutant çà et là quelques sonorités funky, qui permettront aux sceptiques comme moi d’apprécier le son pour sa qualité intrinsèque, tout en permettant aux jeunes hommes en fleur d’aller séduire Kévina pendant les soirées « binge and purge » estivales. Leur succès le plus important, Cake By The Ocean, n’est pas pour moi le morceau le plus caractéristique du groupe, bien qu’il soit assez entrainant et donne tout de même salement la patate. Je vous conseillerais plutôt l’écoute de Pay My Rent, qui est plus intéressante musicalement, car légèrement plus fouillée. Bon, restons sérieux, ce n’est pas de la composition digne de Beethoven ou de Within The Ruins, mais elle peut au moins avoir la fierté d’être solide et efficace, à défaut d’être réellement originale.
Car oui, avec son petit EP SWAAY sorti en 2015, DNCE a réussi à livrer quatre morceaux de très bonne facture, restant dans une ambiance festive et rafraichissante, idéale pour passer quelques soirées avec des potes et de la bière, et si on en a ras le cul de se farcir Matuidi Charo 3 fois par demi-heure.
Une dernirèe chose concernant ce groupe tout récent, ils ont un look assez … atypique. Et j’aime ça. La tenue vestimentaire de Joe Jonas, proche de celle de n’importe quel BCBG, est contrebalancée par les accoutrements des autres membres, entre une guitariste à grande lunettes (que l’on ne voit pas assez selon moi dans les clips), un bassiste à la coupe de cheveux à géométrie variable spontanée ( qui m’a furieusement fait penser au bassiste du groupe Maximum The Hormone, par sa carrure et son style, pas par son jeu), et un batteur se voulant un mix entre Jesus et un joggeur de Los Angeles (qui lui, m’a fait penser au vendeur barbu de Hotline Miami).Il n’y a pas à dire, le groupe à de l’allure, et c’est assez sympa de voir ça, pour un projet se voulant avant tout très mainstream.
Puis bon … si le groupe s’appelle DNCE, c’est pour faire référence à la prononciation qu’aurait un gars bourré s’il essayait de prononcer le mot « dance ». Donc ça m’a forcément inconsciemment parler !
Pay My Rent, DNCE
En bonus, le clip barré de Work (une cover de Rihanna) par DNCE